Avent 2024 – Etape 2
Je continue d’installer mon rituel personnel d’entrée en prière. Je peux m’inspirer par exemple de ce que propose saint Ignace dans les exercices spirituels :
« A un ou deux pas de l’endroit où je dois contempler ou méditer je me tiendrai debout le temps d’un Pater Noster, l’esprit tourné vers le haut, considérant comment Dieu notre Seigneur me regarde… puis, faire une révérence ou une génuflexion. »
Ensuite je demande à Dieu que toutes mes intentions, tout mon être soit uniquement orienté vers son service et sa louange.
Le Cantique des Cantiques se présente comme un recueil de pièces poétiques célébrant l’amour humain, mettant en scène le dialogue amoureux entre le bien-aimé et sa fiancée.
Au-delà de l’amour humain, les juifs et les chrétiens y ont vu une célébration de l’amour de Dieu pour son peuple.
Dans ce poème choisi pour notre prière c’est chacun de nous qui est cette bien-aimée cherchant celui qu’elle désire.
Sur mon lit, la nuit,
j’ai cherché celui que mon âme désire ;
je l’ai cherché ; je ne l’ai pas trouvé.
Oui, je me lèverai,
je tournerai dans la ville,
par les rues et les places :
je chercherai celui que mon âme désire ;
je l’ai cherché ; je ne l’ai pas trouvé.
Ils m’ont trouvée, les gardes,
eux qui tournent dans la ville :
« Celui que mon âme désire, l’auriez-vous vu ? »
À peine les avais-je dépassés,
j’ai trouvé celui que mon âme désire :
je l’ai saisi et ne le lâcherai pas.
(Ct 3,1-4a – Traduction AELF)
La nuit, une ville endormie, des rues désertes.
Je peux demander la grâce de chercher inlassablement le Seigneur
ou une grâce que je désire en ce jour.
1 « La nuit, j’ai cherché celui que mon âme désire…je ne l’ai pas trouvé »
Je regarde la bien-aimée qui parcourt la ville, la nuit. J’entre dans ses sentiments, je mesure le désarroi de sa vaine recherche.
Je communie à sa détresse d’avoir perdu celui que son cœur désire. Quand mon Seigneur me semble loin, quand j’ai le sentiment de l ‘avoir perdu, quel écho en moi…
2. « Je me lèverai, je chercherai celui que mon cœur aime »
Je considère la bien-aimée. La perte de son bien-aimé la fait sortir d’elle-même et la projette à travers la ville dans une recherche éperdue.
Je fais mémoire des passages de ma vie où le Seigneur m’a semblé absent et des moyens que j’ai pris pour le chercher.
3. « À peine avais-je dépassé les gardes, j’ai trouvé celui que mon âme désire : je l’ai saisi et ne le lâcherai pas. »
Je goûte avec la bien-aimée les moments où j’ai trouvé le Seigneur au fond de mon cœur. Comme elle je peux exprimer mon désir de « ne pas le lâcher »
Avec la bien-aimée du Cantique, je peux dire au Seigneur, avec mes mots, ce que ce que cette Parole a fait naître en moi.
Je peux terminer avec une prière qui me relie à tous les priants de l’Eglise.
Autre texte
Je Te cherche en toute chose, ô mon Dieu
Je sais que tu n’es rien de ce qui est ;
mais tout ce qui est me parle de toi.
C’est ta face, ô mon Dieu, que je cherche
dans les visages façonnés à ton image
et jusqu’au fond de moi qui suis ta ressemblance.
C’est ta voix, ô mon Dieu, que je cherche,
quand je prête l’oreille à ce qui parle en moi
et qui me dit d’aller au désert sans parole.
C’est ta grâce, ô mon Dieu, que je cherche,
même à travers tant de péchés inévités,
quand le cœur se déplie au geste du pardon.
C’est ton jour, ô mon Dieu, que je cherche
en marchant sous ta nuit porteuse de lumière,
en acceptant ma mort pour accepter de naître.
C’est ta joie, ô mon Dieu, que je cherche,
quand j’ose consentir à la vie que tu donnes,
quand je me laisse aimer comme ton propre Fils.
C’est ta paix, ô mon Dieu, que je cherche,
la paix que tu es seul à pouvoir mettre au monde,
toi qui es avec nous au plus fort du combat.
C’est toi-même, ô mon Dieu, que je cherche
en tout ce que tu fais exister par amour,
en tout ce qui arrive et par quoi tu nous viens.
C’est ta gloire, ô mon Dieu, que je cherche !
Fais-moi porter du fruit dans le corps de Ton Verbe
et demeurer en lui au rang de serviteur.
Didier Rimaud