Pâques Marie de Magdala

Expression en mots

Marie de Magdala, au tombeau,

au matin du « Jour Un de la semaine » …
Elle pleure.

Son Seigneur n’est plus.
Mort,
C’est fini !
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Ne plus rencontrer
la flamme des regards
qui comblent
d’accueil, de tendresse, de bienveillance,

Ne plus attendre
la joie

de le voir arriver.

Fini ! C’est fini !
Et elle pleure.

Ne plus entendre
sa voix,

l’écouter raconter,
ne plus rien goûter de lui.
« On n’entendra plus sa voix sur les places publiques ».

Plus de pieds

où verser ses larmes
à essuyer de ses cheveux.

Oui, fini, c’est fini !

Si l’Aimé n’est plus,
comment l’aimer désormais
comment accueillir son amour 
si l’Amour n’est plus …?

Marie de Magdala pleure.
Seule avec son chagrin
sans joie
au matin du Jour Premier de la Semaine !

Elle se penche vers le corps de son Seigneur-mort !
Qui l’a pris ?
Elle court dire…
Sa course la jette sur la route
elle n’est pas vraiment seule …

Revenue,
au tombeau vide
elle pleure encore, encore
et ses pleurs la sauvent du désespoir…
Comme Pierre au champ du coq…

Des anges…
Ils interrogent :
Pourquoi pleures-tu ?
Comme il est bon de gémir encore :
« Ils ont enlevé le corps de Mon Seigneur 
et je ne sais pas où ils l’ont mis. »

Répandant ainsi son chagrin,
elle libère sa peine,
elle commence à se retourner.
« Pourquoi m’as-tu abandonné ? »

Doucement,
avec une immense tendresse
le jardinier la regarde,
l’appelle vers lui :
« Femme pourquoi pleures-tu ?…
et comme dans un souffle 
« Qui cherches-tu ? »

Celui que je cherche,
ne le sais-tu pas , toi ?
Déjà, elle pressent le nom prononcé
qui va la libérer .
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« Marie »
elle se retourne,
et la lumière l’envahit
le souffle libérateur la pénètre,
elle le reconnaît
déjà elle s’offre…

« Rabbouni »
dans l’élan du passé,
elle cherche à le saisir,

à le retenir.
Mais non,
laisse, « ne me retiens pas ! »

Elle consent,
se laisse faire.

Elle peut entendre désormais,
rien ne la retient plus,
elle a trouvé celui que son cœur aime,
le Bien Aimé Ressuscité,
son secret, sa présence, sa grâce.

Marie, tu as « vu le Seigneur »,
envoyée vers les frères,
sois messagère  de la Bonne Nouvelle :

« Je monte vers mon Père
qui est votre Père. »

Soeur Marie Stéphane
Pâques 2009

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