Vacantes à nous mêmes…

Serait-ce cela, les vacances ?

Depuis quelques jours, la Baillardière a ouvert
ses portes hospitalières,
sous l’oeil vigilant de la maîtresse de céans,
agile, active, attentive à chacune…

Devant moi, la prairie, bordée d’une couronne d’arbres,
s’étale sans effort;
en plein milieu, des touffes de lys orange ajoutent une note de gaieté
à son aspect un tantinet sauvage.

A droite, un saule-pleureur laisse tomber ses rameaux effilés;
en face trois sombres sapins dressent leurs cimes
vers un ciel aux signes avant-coureurs d’orages à venir…
Le soleil encore darde ses rayons.

A l’ombre des bouleaux, l’heure est propice à la méditation.

Le silence peu à peu envahit « ma maison »,
à peine rompu par le joyeux gazouillement des oiseaux.
Un cri rauque s’échappe d’une frondaison;
de la ferme voisine, le caquètement des poules lui fait écho.
La nature s’offre au regard, paisible et sereine;
abeilles et papillons, si rares dans nos zones urbaines,
de fleur en fleur, butinent à leur aise.

Je savoure ces instants sans contrainte aucune,
ces deux heures sans bruit, tranquilles…
La parole n’est pas de mise.

Respect de l’intimité de l’autre : chacune dans un coin du jardin,
s’adonne à l’oraison, à la lecture, à la rêverie peut-être…
Retour à soi, dans les profondeurs où se recrée l’être,
en attendant de se nourrir du partage de la Parole
ou des agapes fraternelles, des moments de détente,
jeux ou sorties dans la campagne proche.

Loué sois-tu, Seigneur, pour ces dons gratuits de ta Création,
pour la richesse des simples échanges,
les humbles gestes d’entraide
favorisant la communion.

Marie Clément

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