Nous n’avons que le présent, l’aujourd’hui, l’ici et le maintenant.
Le présent porte des traces du passé, des traces heureuses et malheureuses. Le présent porte aussi l’avenir, comme une mère porte son enfant .Souvent le présent gémit, pleure, souffre… mais notre espérance de chrétiens nous fait croire, avec Saint Paul, que ce sont les douleurs et les gémissements d’un enfantement (Lettre aux Romains, chap 8, verset 22).
Par l’espérance qui nous est donnée, nous gardons le monde ouvert à Dieu.
Et quand cela se traduit par des actes, quand cela s’incarne, se concrétise, cela paraît souvent très petit, modeste, limité… Mais ceux qui espèrent vraiment n’attendent pas que les conditions idéales soient réunies pour agir : ils voient le pas qu’il est possible de faire, le geste qu’il est possible de poser, la parole qu’il est possible de dire ; ils voient… et ils font !
Et ce faisant, ils gardent ouverte dans le monde la brèche de l’espérance, une brèche pour Dieu: une brèche, une possibilité pour le Dieu de Jésus Christ d’agir, de transformer, de rendre de plus en plus humaine toute personne qui l’accueille.
« Passant par la vallée de la soif, ils la changent en source… » (Psaume 83)
Ceux qui espèrent, qui espèrent avec « la grande espérance », deviennent les collaborateurs de Dieu, les artisans du possible. En faisant ce qui est en leur pouvoir, ils défrichent, ils ouvrent un chemin pour leurs frères. En posant le premier pas, même modeste, d’une action constructive, ils disent à leurs frères qu’il y a un avenir.
“Invente avec ton Dieu l’avenir qu’il te donne, invente avec ton Dieu tout un monde plus beau !”
Texte compilé par Marie Bernard
Pour prier avec les artisans d’espérance : prier_avec_les_artisans_d_esperance.pdf