Sur les pas d’Anne de Xainctonge, et à la lumière du Concile Vatican II, les sœurs de Sainte Ursule ont réécrit leur manière de vivre à la suite du Christ dans le monde d’aujourd’hui. Les passages suivants sont extraits du livre des Constitutions, (approuvées définitivement en 1984) commun à toutes les sœurs qui se reconnaissent du même héritage : Les sœurs de la Compagnie de sainte Ursule d’Anne de Xainctonge sont regroupées en une Fédération composée de 7 congrégations appelées « Maisons ». Elles sont présentes en France, Suisse, en Belgique, en Allemagne, en Roumanie, aux Etats-Unis, en Inde, en Côte d’Ivoire, au Tchad, en République Démocratique du Congo et en Afrique du Sud .
Faire connaître et aimer Jésus-Christ à la gloire du Père : Anne de Xainctonge n’a pas eu d’autre désir en se consacrant à Dieu. (n°1)
Attentive aux filles et aux femmes de son temps, en particulier au besoin d’éducation où elle les voyait, Anne de Xainctonge se proposait de leur venir en aide pour les former à la vie chrétienne. Aujourd’hui encore, attentives aux jeunes et aux adultes de notre temps, surtout aux plus démunis, nous voulons contribuer à leur croissance humaine et spirituelle. Notre vocation nous met de façon particulière au service de la femme, pour l’aider à prendre conscience de son rôle et à vivre dans l’esprit de l’Evangile. Ainsi, fidèles au charisme de la Compagnie de Ste Ursule, selon la grâce reçue et selon nos moyens, nous participons à la mission éducative de l’Eglise. (n°7)
Notre mission propre d’éducatrices de la foi doit déterminer nos choix apostoliques d’après les besoins actuels de l’Eglise et du monde. Tous ces choix se feront avec la liberté et l’audace d’une foi en Dieu inspirée par l’Esprit Saint. (n°8)
L’œuvre de l’éducation réclame des personnalités formées au contact du Christ, dans une véritable expérience de la foi. A l’exemple du Seigneur qui, prenant la condition humaine, s’est anéanti pour notre salut, nous nous laisserons déposséder de nous-mêmes. Cette pauvreté selon l’Esprit nous rendra capables de comprendre les mentalités qui évoluent, de reconnaître les valeurs propres aux différentes époques, aux différents milieux et aux différents âges. Les sœurs que leur mission fait vivre parmi d’autres peuples savent qu’elles n’en connaîtront jamais parfaitement la culture, la mentalité, la langue. Elles devront se mettre et demeurer à l’école de ces peuples afin de mieux servir leur croissance spirituelle en Jésus Christ. (n°12)
Afin de réaliser sa vocation dans la Compagnie, chaque sœur accomplira en éducatrice la tâche qui lui est confiées, quel que soit le caractère particulier de cette tâche. (n°14)
Ainsi, de toute manière, par leur vie d’humble service, les sœurs, comme le souhaitait Anne de Xainctonge, « ne porteront pas de grands flambeaux qui jettent un jour brillant dans l’Eglise, amis elles porteront de petites lampes qui éclaireront les jeunes filles, les servantes, les pauvres et les femmes, pour faire connaître et adorer Dieu par son divin Fils Notre Seigneur ». (n°15)
Toutes, nous avons un impérieux devoir de solidarité à l’égard des peuples défavorisés chez qui l’éducation est une tâche urgente. Nous formerons dans ce sens ceux que nous avons à éduquer. (n°38)
[La] joie de vivre en communauté fraternelle transparaîtra dans nos rapports avec les personnes que nous côtoyons. Ainsi, nos communautés pourront être des ferments d’unité. (48)
Nous saurons tenir compte les unes des autres, nous encourager, nous conseiller, nous reprendre, nous pardonner mutuellement, en toute simplicité évangélique. Nous aurons une prévenance particulière pour les sœurs que leur travail isole, pour celles qui sont spécialement affectées par l’âge, par l’infirmité ou par toute autre peine. (n°50)
Constitutions de la Compagnie