Compter sur l’Autre, pour nous qui sommes empêtrées dans notre devenir humain, passe par: Compter sur les autres.
Tu comptes sur tes soeurs pour te tenir la main
quand la traversée est trop longue, trop sombre, trop vide… trop…
Et tu fais bien!
L’autre à sa manière, essaie de se rendre présente
là où elle le peut, comme elle le peut.
Notre humanité est une construction toujours en devenir, toujours fragile,
et, curieusement elle se bâtit avec de frêles briques
qui ne font fondation que lorsqu’elles sont disposées les unes contre les autres,
les fragilités des unes se consolidant à la proximité des fragilités des autres.
Petites briques fendillées qui trouvent dans leur proximité
la solidité dont elles ont besoin pour bâtir une demeure solide,
capable d’accueillir l’Unique ciment qui puisse les tenir ensemble.
Petites briques fendillées qui ont choisi de se tenir la main
pour faire la traversée.
Petites briques fendillées qui sentent la truelle du bâtisseur
combler de son ciment les fentes trop larges
ou suffisamment grandes pour y laisser couler l’Unique.
Ainsi au fur et à mesure que la demeure se bâtit, les fentes sont autant de lieux solides, débordant de ciment au point où parfois la brique disparaît.
Compter sur les autres c’est faire le pari de l’amour,
c’est vouloir entendre que, quelque soit ton étape, tu es aimée, tu es respectée.
Soeur Brice