Lorsqu’en juin apparaît un soleil accablant
Rendant les jours si longs, et la nuit si discrète,
A l’heure où tout engin agricole s’arrête
S’installe sur nos seuils un moment excellent.
Alors lune et soleil se croisent d’un pas lent.
Pour un temps, la douceur semble à nouveau concrète;
La nuit montre l’aspect de sa beauté secrète
Où le jaune, le bleu, règnent en se mêlant.
C’est l’instant où l’on peut partir en promenade,
S’offrir dans les sentiers une longue escapade,
Humer le foin coupé, respirer la fraîcheur.
Dans ces chemins l’esprit perçoit une autre ronde
Qu’entrainent les parfums d’une douce chaleur
Qui nous fait espérer peut-être un autre monde.
Patrice Pialat