Le Seigneur vient habiter mes certitudes et mes doutes.

Carême 2020

Carême 2020 – Étape 1
Pour vivre pleinement ce temps de prière, n’hésitez pas à vous reporter à la « boîte à outils ». Elle contient les « outils » qui vous seront utiles pour mettre en œuvre les différentes propositions.



Après avoir longuement enseigné ses disciples et la foule, Jésus, suivi des Douze et des disciples monte à Jérusalem. Sa Royauté doit y être manifestée.
En chemin, pour la troisième fois dans l’Évangile, Jésus annonce sa Passion.


Montant alors à Jérusalem, Jésus prit à part les Douze disciples et, en chemin, il leur dit :
« Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort et le livreront aux nations païennes pour qu’elles se moquent de lui, le flagellent et le crucifient ; le troisième jour, il ressuscitera. »

(Mt 20, 17-19)


Demain débute le Carême. J’ai décidé de suivre cette retraite en ligne. Peut-être ai-je aménagé mon coin prière en conséquence. Je m’installe dans ce lieu que j’ai choisi. Je vérifie que j’ai fait le nécessaire pour ne pas être dérangé pendant ce temps que j’ai décidé de consacrer au Seigneur aujourd’hui.

Je m’installe dans une position où je sais que je suis bien pour prier…
Je prends mon temps… Je respire calmement… je tente d’apaiser le bruit de ma vie…

Je peux alors faire un beau signe de Croix. Je dis au Seigneur mon désir de le rencontrer. Je mets des mots sur ce désir.


Je demande la grâce d’être présent pour le Seigneur tout au long de ce temps de prière.



Je contemple la scène.
Le chemin… la foule qui suit Jésus… Le petit groupe des douze avec Jésus…

J’écoute avec eux les paroles difficiles de Jésus. Je les laisse résonner en moi.

Jésus annonce sa passion. Je relis ces mots, je les pèse, je les rumine :
Livré… Condamné à mort… Se moquent… Flagellent… Crucifient…

Jésus est ferme, déterminé. Je me laisse toucher par cette détermination.

J’en oublie presque de lire la phrase jusqu’au bout ! Alors je ne m’appesantis pas car « le troisième jour il ressuscitera. »
Cette affirmation me saisit, pas de place au doute…

Je laisse le Seigneur venir habiter mes certitudes et mes doutes.


Je conclus ma prière en confiant au Seigneur la joie reçue, les difficultés rencontrées pendant ce temps.


Autre texte :

Nature morte.
Au retour des vacances, ça sent bizarre chez moi, faute d’aération. Je pose les valises et file ouvrir les fenêtres. Et là, catastrophe ! Toutes mes plantes sont mortes. Mes poinsettias ont perdu toutes leurs feuilles, et tendent leurs petits bras tordus et suppliants vers le ciel. Et la menthe n’est plus qu’un hérisson de brindilles marron, raides et cassantes. Il faut agir, et vite !

Je rouvre le compteur d’eau, et je commence à arroser en espérant. J’espère que la vie est encore là. Vie cachée, prête à repartir. J’arrose tous les jours : c’est surement trop, mais je me fais du souci. J’attends la première petite feuille verte, minuscule, qui m’annoncera que la vie est toujours là ! Mais ce n’est pas gagné, j’ai souvent jeté des plantes mortes.

Au bout de dix jours, oui, je vois poindre au bout des rameaux des poinsettias de minuscules piques verts, qui jour après jour se déplissent en petites feuilles toutes neuves : j’en ai le cœur tout réjoui. Pour la menthe c’est trop tard, le petit fagot ne se réveillera pas. Je déplace son pot dégoulinant d’eau sous une autre fenêtre moins en vue, pour l’oublier.

Un mois plus tard, une amie admire mes poinsettias ressuscités et m’explique que pour qu’ils rougissent il faut rallonger les nuits en les privant de lumière […] Et puis, dans la semaine, la menthe oubliée dans son coin redémarre, et du sol sortent de nouvelles tiges odorantes. […]

Cette nature étonnante me dit Dieu. Les poinsettias, que les longues nuits font refleurir, me rappellent que la vie spirituelle a besoin de silence, et de patience. Et ses plantes qui ressuscitent me parlent de l’espérance envers et contre tout. Elles me disent avec délicatesse que, même quand tout semble perdu, Dieu donne la vie. Il suffit d’espérer.

Denis Corpet – Nouvelle revue Vie Chrétienne n°49

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