Manger, c’est divin ! – La Cène

Carême 2025, Retraites en ligne

 

Carême 2025 – Etape 7

 

Pour entrer en prière je prends le temps de me placer sous le regard de Dieu, mon créateur. Je peux dire une prière, faire des respirations lentes et profondes, ou prendre une posture de respect et de louange.
Ensuite je demande à Dieu que toutes mes intentions, tout mon être soit uniquement orienté vers son service et sa louange.

 

Deux jours avant la Pâque, Jésus se trouve avec ses disciples à Béthanie. Il leur annonce sa mort. Après l’onction de parfum par une femme et la trahison de Judas, Matthieu nous amène au premier jour de la Pâque juive, à Jérusalem.

 

Le premier jour de la fête des pains sans levain*, les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus : « Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs pour manger la Pâque ? » Il leur dit : « Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : “Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.” » Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque.
[…]
Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit et, le donnant aux disciples, il dit : « Prenez, mangez : ceci est mon corps. » Puis, il prit une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, en disant : « Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude en rémission des péchés. Je vous le dis : désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, avec vous dans le royaume de mon Père. »
*La fête des pains sans levain et de Pâque célèbre la sortie des Hébreux hors d’Égypte.

(Mt, 26,17-19 ; 26-29 – Traduction AELF)

 

J’imagine la salle, la table de fête, les mets spéciaux pour la Pâque, le pain sans levain, les coupes de vin, l’agneau…

 

Je peux demander au Seigneur la grâce de suivre avec les disciples le chemin de Jésus vers sa Pâque.

 

  1. « Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs pour manger la Pâque ? »
    Cette fête est la plus importante du calendrier juif. Elle rappelle la sortie d’Egypte et l’alliance de Dieu avec son peuple.
    Je fais mémoire de cette fête.

2. « Les disciples firent ce que Jésus leur avait dit et ils préparèrent la Pâque ».
Tout comme les chrétiens et les juifs hier et aujourd’hui je prépare mon cœur et ma maison pour célébrer cette grande fête.

3. Jésus, ayant pris du pain ; ayant pris une coupe… ceci est mon corps ; ceci est mon sang…
Au cours d’une prière d’action de grâce, Jésus institue l’eucharistie. Quel mystère pour les disciples ! Et pour nous aujourd’hui…

4. Je vous le dis : désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne… »
Je contemple Jésus, il entre dans le temps de sa passion avec détermination et en même temps il nous annonce son retour et notre participation à ce grand mystère.

 

Avec Jésus, je peux dire avec mes mots, ce que ce que cet évangile a fait naître en moi.
Je peux terminer avec une prière qui me relie à tous les priants de l’Eglise.

 

 

Autre texte

L’OFFRANDE

Puisque, une fois encore, Seigneur, non plus dans les forêts de l’Aisne, mais dans les steppes d’Asie, je n’ai ni pain, ni vin, ni autel, je m’élèverai par-dessus les symboles jusqu’à la pure majesté du Réel, et je vous offrirai, moi votre prêtre, sur l’autel de la Terre entière, le travail et la peine du Monde.

Le soleil vient d’illuminer, là-bas, la frange extrême du premier Orient. Une fois de plus, sous la nappe mouvante de ses feux, la surface vivante de la Terre s’éveille, frémit, et recommence son effrayant labeur. Je placerai sur ma patène, ô mon Dieu, la moisson attendue de ce nouvel effort. Je verserai dans mon calice la sève de tous les fruits qui seront aujourd’hui broyés.

Mon calice et ma patène, ce sont les profondeurs d’une âme largement ouverte à toutes les forces qui, dans un instant, vont s’élever de tous les points du Globe et converger vers l’Esprit. – Qu’ils viennent donc à moi, le souvenir et la mystique présence de ceux que la lumière éveille pour une nouvelle journée !

Un à un, Seigneur, je les vois et les aime, ceux que vous m’avez donnés comme soutien et comme charme naturel de mon existence. Un à un, aussi, je les compte, les membres de cette autre et si chère famille qu’ont rassemblée peu à peu, autour de moi, à partir des éléments les plus disparates, les affinités du cœur, de la recherche scientifique et de la pensée.

Plus confusément, mais tous sans exception, je les évoque, ceux dont la troupe anonyme forme la masse innombrable des vivants : ceux qui m’entourent et me supportent sans que je les connaisse ; ceux qui viennent et ceux qui s’en vont ; ceux-là surtout qui, dans la vérité ou à travers l’erreur, à leur bureau, à leur laboratoire ou à l’usine, croient au progrès des Choses, et poursuivront passionnément aujourd’hui la lumière.

Cette multitude agitée, trouble ou distincte, dont l’immensité nous épouvante, – cet Océan humain, dont les lentes et monotones oscillations jettent le trouble dans les cœurs les plus croyants, je veux qu’en ce moment mon être résonne à son murmure profond. Tout ce qui va augmenter dans le Monde, au cours de cette journée, tout ce qui va diminuer, – tout ce qui va mourir, aussi, – voilà, Seigneur, ce que je m’efforce de ramasser en moi pour vous le tendre ; voilà la matière de mon sacrifice, le seul dont vous ayez envie.

Jadis, on traînait dans votre temple les prémices des récoltes et la fleur des troupeaux. L’offrande que vous attendez vraiment, celle dont vous avez mystérieusement besoin chaque jour pour apaiser votre faim, pour étancher votre soif, ce n’est rien moins que l’accroissement du Monde emporté par l’universel devenir.

Recevez, Seigneur, cette Hostie totale que la Création, mue par votre attrait, vous présente à l’aube nouvelle. Ce pain, notre effort, il n’est de lui-même, je le sais, qu’une désagrégation immense. Ce vin, notre douleur, il n’est encore, hélas ! qu’un dissolvant breuvage. Mais, au fond de cette masse informe, vous avez mis – j’en suis sûr, parce que je le sens – un irrésistible et sanctifiant désir qui nous fait tous crier, depuis l’impie jusqu’au fidèle : « Seigneur, faites-nous un ».

La messe sur le monde – Pierre Teilhard de Chardin,sj 1923

 

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