Carême 2020 – Étape 7
Pour vivre pleinement ce temps de prière, n’hésitez pas à vous reporter à la « boîte à outils ». Elle contient les « outils » qui vous seront utiles pour mettre en œuvre les différentes propositions.
Jésus est à Béthanie, proche de Jérusalem, chez Simon le lépreux. Toutes les circonstances de ce repas demeurent mystérieuses, ainsi que l’identité de la femme. Nous contemplons cette onction dans la perspective de la mort imminente de Jésus.
Comme Jésus se trouvait à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, une femme s’approcha, portant un flacon d’albâtre contenant un parfum de grand prix. Elle le versa sur la tête de Jésus, qui était à table.
Voyant cela, les disciples s’indignèrent en disant : « À quoi bon ce gaspillage ? On aurait pu, en effet, vendre ce parfum pour beaucoup d’argent, que l’on aurait donné à des pauvres. »
Jésus s’en aperçut et leur dit : « Pourquoi tourmenter cette femme ? Il est beau, le geste qu’elle a fait à mon égard. Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. Si elle a fait cela, si elle a versé ce parfum sur mon corps, c’est en vue de mon ensevelissement.
Amen, je vous le dis : partout où cet Évangile sera proclamé – dans le monde entier – on racontera aussi, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire.
(Mt 26, 6-13)
Je prends quelques respirations lentes et profondes pour m’apaiser et me mettre en présence de Dieu, tel que je suis en ce moment. Je m’approche doucement de Jésus, comme la femme.
Je demande la grâce de regarder cette scène avec les yeux de Jésus, proche de sa Passion.
Je lis lentement le texte, en me concentrant sur les visages et les expressions des uns et des autres : Jésus, Simon, la femme, les disciples…
Je vois cette femme, son geste de gratuité totale, geste audacieux, geste d’amour.
J’entends l’indignation des convives.
J’entends Jésus qui prend sa défense.
Je contemple l’acte prophétique de la femme. Elle oint un vivant, le Vivant, et non un mort, ce qui annonce déjà la Résurrection.
En ces jours de pandémie, je peux me tourner vers ceux qui s’en vont vers le Père seuls, sans la parole secourable d’un proche, sans une main qui tienne la leur, sans l’onction d’un baiser…
Je peux aussi me tourner vers ceux qui voient un parent s’en aller vers le Père seul, sans avoir pu lui dire un dernier au-revoir, sans avoir pu tenir sa main, sans avoir pu lui donner l’onction d’un baiser…
Aujourd’hui, à qui suis-je appelé à manifester mon amour fraternel, à qui suis-je invité à donner l’onction ?
Avec la femme, je m’agenouille auprès de Jésus et je verse le parfum de ma prière et de ma journée sur sa tête. J’accueille son regard.
Autre texte :
Mon Corps, Parole de Dieu
Souvent les hommes sont maladroits avec les gestes de leurs corps, ils n’osent pas sourire pour remercier celui qui leur a tenu la porte, embrasser leur frère en pleine rue, pleurer devant tout le monde quant ils sont tristes, de loin tendre les bras vers celui qu’ils attendent.
Auraient-ils honte d’ouvrir les fenêtres de leur cœur, de crainte qu’on y lise leurs secrets ?
C’est encore plus vrai lorsqu’ils prient le Seigneur. Devant lui, ils se tiennent droits. Ils croient que prier, c’est uniquement penser très fort au Seigneur. […] Ils oublient que le Seigneur est le Dieu de la joie et de la vie ! Aux hommes il ne demande pas d’être des statues raides et pleines de respect pour lui.
Le Seigneur aime les chansons, la musique, les mouvements, les rires, les corps des hommes et des femmes qui dansent, les enfants qui jouent et cabriolent… Danse, pleure, ris, chante, lève les mains devant le Seigneur.
Sois vivant, les gestes de ton corps sont beaux, ils sont le chemin de ton cœur.
(Je prie vers toi 8-9. Edition Fleurus)
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