L’accompagnement est un sacré chemin, et un vrai pari.
Chemin d’humilité, de part et d’autre.
Pari de la confiance, là aussi de part et d’autre.
A souvent ré-apprendre du fond de nos humanités respectives.
Mais il suffit d’être deux, en son Nom, pour être assuré de Sa Présence. Sur cette promesse indélébile, on peut fonder l’Espérance un peu dingue qu’à deux le chemin peut devenir plus clair, plus confiant. Plus habité. Et que chacun peut ainsi grandir en humanité et en foi.
Les disciples d’Emmaüs étaient bien deux, pour se dire l’un à l’autre comme leurs cœurs battaient en présence de cet homme venu les rejoindre… et pour se remettre en route.
Deux espérances rassemblées font bien plus qu’une addition, elles font Église.
Église qui accueille, qui console, qui appelle.
Par la grâce offerte
à l’un de porter vers l’autre le miroir d’un enfant de Dieu, d’un fils aimé
et espéré.
Le charisme de l’accompagnement est à n’en pas douter un don précieux.
Et lorsque l’on a la chance de le rencontrer là où par ailleurs les mots se comprennent et s’encouragent, là où il y a reconnaissance d’un même mouvement dans le désir et la soif de Dieu… alors c’est grâce, simplement.
Alors il est des instants où la miséricorde et la tendresse de Dieu, mais aussi son exigence d’amour, se font chair et voix, dans une petite pièce de bois qui donne sur un parterre d’iris. Bienheureux l’accompagnateur qui se laisse traverser d’une telle Présence.
J’imagine que la grâce de Dieu se pose souvent ainsi sur des dialogues pourtant parfois rudes, sur des échanges qui peuvent porter autant d’impatience, d’égarement, d’impuissance… que de compréhension, d’aptitude à s’écouter, de lumière…
C’est assurément l’un des plus beaux cadeaux qui puisse être fait à un chrétien en route et en recherche. Je prie notre Dieu de toujours poser ainsi son souffle sur ces dialogues.
A-S
accompagnée par une soeur de chez vous.