Aujourd’hui, pour moi, c’est mon jour habituel du ménage …
Moi, j’attends toujours et cette fois ci, il y a trop de moutons…
Il faut s’y mettre.
Fatigue, lassitude, bousculé par le temps, au contraire entrain, énergie…
Je me tourne vers Marie. Elle connait ces taches répétitives. Je décide de les faire en sa compagnie. Je lui demande de les faire avec un regard neuf. Ranger, nettoyer, passer l’aspirateur, enlever la poussière …
Alors…
Je peux me réjouir de mon corps agile qui peut se baisser, porter, frotter, mais aussi sentir le poids des ans, des rhumatismes… J’accueille ce corps comme il est. Peut-être je dois le ménager un peu, en prendre soin ?
Je m’émerveille de l’intelligence humaine, des chercheurs qui ne cessent de créer des outils qui facilitent le travail, allège sa pénibilité. Je regarde mon aspirateur… les produits d’entretien… avec reconnaissance !
Mais…
Me voilà aux prises avec l’impatience du désordre de mes proches, je sens la colère qui monte, je ne suis pas leur « bonne ». Et ce ménage qui est toujours à recommencer.
J’entends Marie me murmurer doucement : mon enfant c’est comme aimer, on n’a jamais fini, c’est toujours à recommencer…
Alors je l’appelle au secours. Je ne veux pas me laisser gagner par l’amertume.
Avec elle je rends grâce pour ceux et celles qui habitent avec moi, pour eux je vais faire de la beauté, je vais faire de l’ordre sans me transformer en tornade blanche, en respectant avec douceur les besoins de chacun, une manière de les aimer, toujours.
Elle me rappelle que son fils Jésus est venu pour servir et non pour être servi. Et monte dans mon cœur le désir de servir par amour comme Lui et avec Marie de chanter :
« Magnifique est le Seigneur
Tout mon cœur pour chanter Dieu »
« Comme lui savoir dresser la table »
Quelle distraction, j’ai oublié d’aller chercher du pain !
Ah, j’allais oublier ce coup de téléphone à donner !
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